Se perdre dans les entrelacements de la perception et porter à bout mes émois mes couleurs et mes chagrins pour finaliser le tableau de mes premières respirations où lorsque je tombai du seuil vaginal mes pleurs stridents se nourrissaient du suc lumineux et coloré du monde
premières couleurs
premières températures
premières matières
Le corps est devenu un et je n’en finissais plus de changer en tout instant je changeais mon moi n’est qu’un infini de mois et mes bras dans l’espace et mes doigts dans l’espace se retrouvaient changeants, comme une superposition de mouvements toujours plus différents les uns que les autres tout était différent et n’en finissait plus me construisant sans en finir et devenant amas d’amas comme de la roche sur laquelle on ne taille mais ajoute
La sculpture s’inverse dans le moi, il n’est pas négation de la chose ni arrachement il est ajout, ajouts et encore ajouts, des floraisons, en tout coins sur mon âme se couve des roses qui ne s’arrêtent pas d’éclore
Par Yasmine
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